Les snacks sucrés – biscuits sucrés, barres sucrées de céréales, fruits ou chocolat, et les snacks fruitiers - pèsent 81,2 milliards DZD en 2023, avec une croissance de 11%. C’est dire combien ils ont de succès, pour le plaisir qu’ils procurent, et la fonction d’en-cas bien pratique au cours des journées d’activité.
Ils sont attendus encore à la hausse à l’horizon 2028 par Euromonitor, au même tempo, pour atteindre 137 milliards DZD, et ceci malgré l’inflation actuelle et les difficultés économiques.
BIMO (Biscuiterie Moderne) est le premier acteur en 2023, avec une part en valeur au détail de 32%. Créée en 1981 à Baba Ali, présidée actuellement par Monsieur Amar Hamoudi, l’entreprise a diversifié son savoir-faire avec une chocolaterie, une unité de transformation de la fève de cacao, et avec une unité de production de gaufrettes.
L'élargissement de l'offre d'arômes et de toppings, et les nouvelles recettes, maintiennent une croissance positive pour les biscuits sucrés : ils continuent d'afficher un intense volume de vente au détail et une croissance de valeur en 2023.
Mais la conjoncture économique et inflationniste est un vrai frein pour se procurer ces produits plaisirs. Le travail est soutenu pour conserver des prix de marché acceptables aux populations tout en préservant ses marges.
Les fabricants nationaux connaissent des hausses constantes des prix des matières premières, de la main-d'œuvre et des coûts de transport. Bien que les biscuits fourrés et les biscuits enrobés de chocolat restent les catégories dominantes en termes de valeur, les consommateurs recherchent des promotions.
Ainsi, en 2023, des catégories telles que les biscuits nature ou les cookies deviennent populaires en raison de prix plus abordables. On retrouve le même phénomène dans tous les pays touchés par l’inflation : un retour aux basiques.
Les professionnels locaux gagnent des parts de marché car ils proposent des prix moins chers que les marchandises importées. Les ventes à la portion ou en plus petites quantités sont bien adaptées à cette conjoncture.
Une conjoncture nationale favorisante
Les manufactures algériennes sont favorisées par l’interdiction des importations : elles ne souffrent plus de la concurrence des marques internationales. Le leader international LU de Mondelez, perd des parts de valeur en 2023, mais il jouit d'une telle reconnaissance, des prix compétitifs car l'entreprise a d'une usine locale qui contribue à maintenir les prix de détail à un niveau bas. Les consommateurs algériens estiment les marques et lui font confiance.
Tous les acteurs locaux continuent de se concentrer sur les biscuits sucrés, qui dominent le paysage algérien : faciles à produire, appréciés car polyvalents pour les consommateurs ; ils montent tous les puissance : au-delà du leader BIMO, les marques Bifa (Soaltubi)ou Palmary de Sobco sont aujourd’hui bien visibles.
La tradition
PERSPECTIVES ET OPPORTUNITÉS
Les modes de vie active stimulent les ventes de collations on the go, à emporter. Elles sont pratiques, faciles à glisser dans un sac, et permettent un petit coup de pouce réconfortant qui allège la journée continue.
La croissance devrait être là en 2024, tirée par le mode de vie de plus en plus dense des urbains, et grâce au nombre croissant de femmes rejoignant le marché du travail. La consommation nomade est une excellente opportunité pour toutes les solutions snacking.
La solution pour les enfants
Les biscuits sucrés et les barres sont de plus en plus utilisées pour le goûter des enfants, préparés à la maison, les parents étant de plus en plus tous les deux actifs.
Pratiques, les formats de poche devrait continuer à croître rapidement, stimulé par la consommation nomade croissante.
Les innovations se concentrent sur des variantes plus saines de biscuits sucrés. Les Algériens se préoccupent aussi de leur santé et celle de leurs enfants, ils deviennent sensibles aux recettes moins sucrées. Cette sensibilisation accrue à la santé est alimentée par les chaînes de télévision étrangères, européennes et du Moyen-Orient.
Cela comprend des produits plus riches en fibres, réduits en sel, au céréales complètes, ou sans gluten. Mais, la baisse des revenus disponibles freine cette tendance au profit de produits plus basiques.
Et demain ?
Le marché est vraiment bifide : d’une part, le marché de l’enfance et des goûters et pauses à l’école par exemple : les enfants sont prescripteurs des achats et sont guidées par les préférences collégiale. On apporte des biscuits aussi pour partager.
Pour les adultes, les biscuits constituent des pauses énergie durant la journée continue. Là, les opportunités de développer des produits plus sains sont légions. Plus de produits complets, de fibres, moins de sucres…
La concurrence devrait s’intensifier entre les acteurs nationaux.
Les opportunités pour demain sont de disposer d’ingrédients de qualité permettant de formuler des recettes plus saines, plus équilibrées ou riches en éléments positifs pour l’équilibre et la santé : plus de fruits, de graines, de fruits secs oléagineux ou de céréales complètes.
C’est aussi l’opportunité de fournir à l’industrie algérienne des outils plus performants pour élaborer des produits sucrés plus modernes, mieux ensachés, toujours plus gourmands. Matériels, process et emballages ont ici de l’avenir.